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-"Je vois tout, je sens tout, mille détails entrent en moi comme de longues échardes et m'écorchent vive. Mille détails que d'autres ne remarquent pas parce qu'ils ont des peaux de crocodiles." Les Yeux Jaunes Des Crocodiles, Khaterine Pancol.

mercredi 19 octobre 2011

Un an déjà...

Cela va faire aujourd’hui un an.
Un an de ribambelles de questions qui restent sans réponses.
Un an de larmes, de frustration et d’incompréhension.
Un an de retours en arrière, pour essayer de revivre les choses, ensemble, une dernière fois.
Cela va faire aujourd’hui un an…
Un an que tu es parti.
Et pourtant tu es encore ici, puisque tout nous parle de toi…

« On ne meurt point, on change seulement
De forme en autre, et ce changer s'appelle
Mort, quand on prend une forme nouvelle […]. » disait Pierre de Ronsard.
La simple lecture de cette citation le 19 octobre dernier m’aurait paru plus qu’absurde, inassimilable voire même intolérable devant la tempête saccageante de tristesse, d’incompréhension et de colère qui embuait mes yeux.
Famille, amis, proches, frôlant furtivement du regard l’année écoulée, cette citation ne pourrait être plus vraie.


Après ta disparition, tu n’as cessé de traverser nos rêves nous laissant des signes, des mots et de la musique.
Au réveillon du jour de l’An, tu as fait le compte à rebours avec nous pour nous dire que tu ne restais pas en 2010, mais que tu cheminais avec nous aussi vers les portes de 2011.
En cours, malgré ton absence, tes blagues ont toujours raisonné entre nos bureaux et tes petites anecdotes animaient nos journées.
Les jours du bac, tu as surement ri de nos angoisses et de nos retards industriels dans nos révisions avec ton rire moqueur légendaire, mais le jour des résultats tu n’as pas hésité de fêter avec nous notre réussite.
Le jour de la remise des diplômes, tu étais sur tous les cœurs couronnant les quinze années, chargées d’aventures et de moments inoubliables, passées à l’école.
Et puis, il y avait cette soirée de juin où on a tous chanté en chœur avec l’Algérino et Faudel au concert de Roads For Life, l’association érigée en ton honneur qui lutte et qui luttera toujours pour qu’aucune famille, qu’aucun ami, ne vive la peine inconsolable de perdre un être cher dans un accident de la route.
Cet été, tu étais de toutes les soirées, de tous les voyages, de toutes nos sorties, de toutes nos aventures et de tous nos fous rires.
Tout cela, sans compter les longues soirées où l’on t’a parlé, chacun tout seul enfoui dans son lit dans le noir, pour te demander conseil les nombreuses fois où la vie avait pris des tournants difficiles.
Aujourd’hui, à l’aube de notre parcours universitaire, tu es avec nous. Que l’on soit toujours au Liban ou à l’étranger, tu guides nos pas qui découvrent un monde nouveau tout en nous murmurant de ne pas prendre les choses trop au sérieux et de garder en nous une note d’humour Talalienne dans tout ce que l’on entreprend.
Et nous on te dit que tu resteras, toujours, au creux de nous, dans nos vies, dans tout ce que l’on fait, même à l’autre bout de l’univers, parce que c’est notre histoire à nous. Une histoire éternelle, intouchable, qui brave les frontières du temps et de l’espace, une histoire qui nous lie à jamais à toi.

Talal est un oiseau immortel qui n’est pas né pour vivre derrière les barreaux d’une vie fastidieuse et ordinaire.
Talal est un oiseau immortel qui est né pour planer au dessus des nuages, traverser les continents, découvrir les océans et caresser les étoiles.
Talal est un oiseau immortel qui n’est pas né pour mourir.

Cela va faire aujourd’hui un an que tu es parti, pourtant tu resteras toujours ici.

Je t’aime.

SN

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