Qui êtes-vous ?

Ma photo
Beyrouth, Lebanon
-"Je vois tout, je sens tout, mille détails entrent en moi comme de longues échardes et m'écorchent vive. Mille détails que d'autres ne remarquent pas parce qu'ils ont des peaux de crocodiles." Les Yeux Jaunes Des Crocodiles, Khaterine Pancol.

jeudi 7 janvier 2010

No Megan, we won't laugh at gilded butterflies.


« On ne nait pas femme, on le devient. » Simone de Beauvoir.

Je suis une boite a musique osseuse, je ne suis pas faite pour ce monde. Je cherche mon Amérique, mon Est, mon Nord, mon Afrique. Je suis en effet, une boite a musique pas comme les autres. J’émets des fragments de mélodies silencieuses qui flambent saisons et raison. Ma musique allume mon jardin d’oiseaux, mon jardin d’étoiles, mon jardin secret. Et si je t’invitais à visiter ce jardin? Oui ! Pour de vrai ! Je t’assure, suis ma symphonie ! Tu trouveras des loups qui bercent des agneaux, des cigales au dos de fourmis, des corbeaux côtoyant des renards, des oiseaux incandescents, des lapins tout blancs, des chevaux, des pandas, des boas et même des koalas. Mais non n’hésite pas, n’ai pas peur, c’est Happy, mon chien, qui garde mon pommier ! Mon pommier, mon pommier… Mon pommier, couronne de mon univers, ne porte qu’une pomme, pas deux, pas trois. Mon pommier n’a qu’une seule et unique pomme dans les bras. Les étoiles m’ont raconté alors que j’étais encore au berceau, que cette pomme n’avait rien d’extraordinaire de l’extérieur, elle était identique a ses sœurs rouges, mais qu’une fois croquée, celle-ci s’ornera d’un léger film d’or, des algues de citations et d’imagination émaneront de son cœur, son parfum attirera papillons, colombes qui enfileront mes lames d’acier, mes vis, mes trous, mes ressorts, mon cylindre. Mes membres seront ensuite amalgamés dans une mare de vie. J’aurais l’apparence de, comment, dire, humaine, je serais dit-on « femme » . Non ! Mais non ! Ne la croque pas, ne me fais pas ca!! Arrête, pas maintenant, c’est trop tôt, je suis toujours « boite a musique ».

SN

2 commentaires:

  1. je ne trouve de mots pour decrire la fragilité avec laquelle mes yeux parcourent votre texte.

    Christian Tawtel

    RépondreSupprimer

Membres