vendredi 18 décembre 2009

Ma statue de la Libertaaaay


New York, “14 Avril, ma vie est un exil” (Anaïs Nin) …

J’ai vu New York toute nue alors que j’étais perchée sur l’une des épaules de la statue de la liberté. Je côtoyais des géants de fer dont les vitres étaient embuées de rêves. Des milliers d’oiseaux entrelacés défilaient devant mes yeux, tout en assouvissant ma mélomanie avec leurs airs d’opéra métallique. J’orientais alors mon regard vers le Nord de Manhattan, j’avais une vue imprenable sur Central Park avec ses branches d’émeraude, ses étudiants, ses hommes d’affaires, ses sportifs et ses nourrices… Pas loin de ce parc et de son ambiance champêtre, mon regard se posa enfin sur une toute petite allée d’une grande avenue newyorkaise, qui attisa ma curiosité. Je voulais admirer de plus près cette allée que je trouvais différente des autres ruelles de Manhattan. Je demandais alors à la statue qui me portait, de me tendre une liane d’or pour que je puisse me balancer d’immeubles en immeubles, de quartiers en quartiers, afin de mieux cerner cette allée. Aussitôt dit, aussitôt fait, je me retrouvais projetée au dessus de la « Hudson river » , jusqu'à atterrir sur le toit d’un de ces pylônes argentés. Voilà, je pouvais enfin découvrir cette allée. Elle était lugubre, elle était morte, enfin presque. Je vis, en effet, un homme cloitré à l’un de ses coins, qui s’injectait une dose de plaisir empoissonné. Non loin de lui ce tenait un griffe page rouillé, durci par l’air du temps, qui bavait des marres noires, qui crachait sur des morceaux de papier souillé… L’homme se leva ensuite et se mit a gribouiller des…
Quand soudain :
« Sara, Sara, Sara, Sara, Sara, tu dors ?»
« Ta gueule Nadim !!!!!!!!! Putain, oui je dormAIS !!! SORS !! »
Je fermais alors mes yeux, j’essayais de retourner à Manhattan, jungle de mes rêves, mais en vain. Un stylo sillonnait sur ma table de chevet, je décidais alors d’entreprendre un infini voyage entre les carreaux de mon journal, pour regagner NEW YORK. Ce soir, rassurez-vous, j’y suis saine et sauve, hébergée par mon amie, la statue de la liberté.

SN

5 commentaires:

  1. Suppeeerbbbeee mon coeur.
    C'est très beau et surtout très réaliste, j'adore.

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  2. Merci ma Joy!
    je t'aime et je veux te voir bientôt!
    <3

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  3. Je serai bientôt à New York, Sara: je verrai la statue de liberté autrement, grâce à toi! Je ne manquerai pas de lui dire bonjour de ta part,...
    MMM

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  4. Merci madame Mourani,
    Vous me gatez avec vos commentaires !!!
    Merci de me lire
    SN

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  5. chère Sarah...

    vous ecrivez comme un paysan laboure sa terre... avec l'amour, la fatigue et le silence qu'il faut.

    Christian Tawtel

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